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Utopia 89

TEXTE ET MISE EN SCÈNE : FRÉDÉRIC BARRIERA

SCÉNOGRAPHIE, COSTUME  : ANNIKA JULIANNE TRITSCHLER

MUSIQUE : THORSTEN BLOEDHORN

LUMIÈRE : CARL BERGERARD

Graphisme : mika Audibert

 

Conseil Scientifique :

Guillaume Mouralis(historien et sociologue, CNRS, Centre Marc Bloch, Berlin),Laure de Verdalle (sociologue, CNRS, Centre Marc Bloch, Berlin), Caroline Moine (historienne, CNRS, Centre Marc Bloch, Berlin),

Avec :

Amandine thiriet
Jürgen Genuit

Avec les voix de  :
Beate Duderstadt
Bernd Moss

Production

PARIS-BERLIN CIE, AVEC LE SOUTIEN DE INSTITUT FRANÇAIS BERLIN, CENTRE MARC BLOCH, ROSA LUXEMBOURG STIFTUNG, OFAJ, BERLINER BEAUFTRAGTER ZUR AUFARDEITUNG DER SED-DIKTATUR, THEATERHAUS MITTE, LILAS EN SCÈNE, THÉÂTRE DE L’ÉPÉE DE BOIS…

Tout commence par un récit aux résonances mythiques. Un aède raconte l’histoire d’un petit pays disparu qui, dans un dernier sursaut, a tenté de concrétiser une utopie. C’est alors que surgit une autre voix, féminine, qui invite le peuple à rêver d’un autre monde possible… Puis soudainement tout s’interrompt. Comment continuer la répétition sans Heiner Müller, le célèbre dramaturge est-allemand qui devait faire la mise en scène et jouer son propre rôle dans la pièce ?

Une répétition durant laquelle deux comédiens, un homme et une femme, sont aux prises avec les discours tenus le 4 novembre 1989 à Alexanderplatz en plein Berlin Est, et se demandent quoi faire théâtralement de ce matériau historique. Que voulaient donc ces orateurs ? Et la population ? Le pouvoir ? Comment dire les textes de Christa Wolf, Marianne Birthler… et leur donner une résonnance aujourd’hui ? Comment faire entendre cette matière de l’utopie alors qu’on se situe trente ans après la chute du Mur ?

Et s’ils jouaient les personnages ? 

Au café Espresso, sur Alexanderplatz, en marge de la manifestation, en attendant de prendre la parole ou en descendant de la tribune, les personnages historiques du 4 novembre 1989 se croisent. Schabowski, membre du Politbüro, sort sous les huées, tendu ; Gysi, avocat proche du pouvoir, jubile de sa prestation ; Christa Wolf, déstabilisée, vacille… Leur monde s’effondre et tous pressentent que leur destin est sur le point de basculer…

Mais pourquoi Heiner Müller n’arrive-t-il toujours pas ?

En médaillons, des scènes remontant à l’été 89. Kirsten annonce à son frère Jürgen son intention de quitter la RDA. Dans sa fuite, elle croise Nicolas, un journaliste français aux questions pour le moins inquiétantes… Parvenue en RFA, le doute l’assaille.

Quelques fantômes tentent de prendre part à la manifestation et de s’immiscer dans les interstices du jeu théâtral… Ainsi de Rosa Luxembourg, comme un éternel refoulé, ou de l’Ange de l’Histoire, dont le visage, tourné vers le passé, contemple avec stupeur « une catastrophe sans modulation ni trêve » (Walter Benjamin).

 

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